Je ne sais pas si tous les chemins mènent à Rome mais pour aller à Persépolis, c’est simple, il suffit d’utiliser la ligne 13 du métro parisien. Encore qu’utiliser la ligne 13 à certaines heures puisse tenir de l’exploit, comme mon compère Philippe Guedj et moi-même avons pu en faire l’expérience hier. Enfin bon, par Persépolis entendons-nous, il s’agit de la médiathèque basée à Saint-Ouen, comme ceux qui suivent les billets de ce blog le savent déjà. Ce samedi, Philippe et moi donnions une conférence conjointe sur l’Histoire des comics.
Mais enfin bon je vais plutôt vous parler de l’accueil (qui a été chaleureux) et de la disposition philosophique de la médiathèque envers les comics. Parce que, quitte à trahir un peu mon âge, comme nous en discutions hier, j’ai connu une époque où les bibliothèques et centres pédagogiques de tous poils réservaient une micro-place à la bande dessinée en général. Vous aviez quelques vagues albums de Corto Maltese qui devaient leur présence au fait qu’un documentaliste pensait qu’au moins ça pouvait vous appendre un peu de géographie. Un peu de Claire Brétécher parce que « la condition des femmes et tout ça… » Et puis le tour du reste était vite fait. Et pour ce qui est des comics, ghetto dans le ghetto, n’en parlons pas. Ce temps est heureusement passé et les gens qui animent de nos jours ce genre d’endroits ont fait exploser les œillères. Preuve s’il en est l’exposition que le personnel de la médiathèque proposait jusqu’à hier, dernier jour du cycle, à base de reproductions de couvertures, d’exposition de comic-books où même d’un dispositif permettant de se prendre pour Wonder Woman et Superman (on nous a proposé de nous photographier mais Philippe et moi-même n’étions pas d’accord sur qui ferait l’amazone, nous avons donc renoncé). In fine il y a de vrais passionnés de comics au sein de l’équipe, y compris un certain Aurélien qui a été une des chevilles ouvrières de l’expo et qui semble intarissable sur le sujet…
Sur la conférence en elle-même (1h45 je crois !), je ne suis pas à même de juger. On ne peut pas être le nez sur le guidon et en même temps regarder le peloton qui passe. Philippe et moi-même avons cherché à être complémentaire, à éviter la redite et donc à ne pas forcément avoir la même approche. J’espère que les gens en seront repartis contents mais ce n’est pas à moi de le dire.
Pour en revenir à la conférence, si vous n’y étiez pas il vous reste un petit espoir : La médiathèque a filmé l’ensemble. Je ne sais pas trop ce qu’ils vont en faire après. Donc il n’est pas exclu que vous ayez un jour une « deuxième chance au grattage » et que la vidéo refasse surface je ne sais où ou bien soit consultable sur place. Sauf coup de théâtre qui serait vraiment de dernière minute, c’était ma dernière conférence « comics » de l’année 2013. Par contre mon planning du premier semestre 2014 commence à bien se remplir de ce côté-là et – en tout cas pour l’instant – seulement sur des rendez-vous qui sont basés en province (ca c’est pour les gens qui se plaignent qu’il n’y en ait QUE pour Paris… Encore qu’en 2013 j’ai fait des conférences à Rouen, Hénin-Beaumont ou Lille) et avec des angles divers et variés (keep watching). En attendant merci à l’équipe pour ce petit séjour à Persépolis…