Hier c’était le Batman Day et tout ce que la Terre compte de porteurs de projets liés à au justicier de Gotham City, de podcasters, blogueurs ou médias spécialisés y est allé de son petit dossier. La poussière retombée, nous sommes un autre jour mais Batman reste l’un des super-héros les plus cools de l’univers des comics. J’en profite donc pour attirer votre attention sur « Batman: Gotham City Chronicles, le jeu de rôles » pour lequel l’éditeur Monolith a commencé à révéler quelques news hier.
Pour ceux qui auraient manqué le début, Alex Nikolavitch et moi-même avons été chargés de la rédaction d’un épais guide de Gotham City et nous sommes retapés pour celà plus de 80 ans d’aventures de Batman (et de ses alliés) pour essayer de reconstituer le puzzle qu’est la ville gothamienne. Parmi les pages diffusées hier, il n’y a pas (encore) d’exemple des pages décrivant la ville. Mais le passage consacré aux différents Robins est un « work in progress » tiré du même volume à venir qui vous permettra peut-être de mieux cerner la richesse du truc.
Très tôt (lors des premières minutes de la première réunion, si ma mémoire est bonne), Alex et moi avons décidé d’adopter une approche à la Grant Morrison. A savoir que tout ce qui n’est pas formellement contradictoire avec la continuité est valable, même si cela n’a pas été cité depuis des décennies (Morrison avait procédé de cette manière en ramenant des éléments comme le Club of Heroes ou Simon Hurt, qui remontaient aux années cinquante). En gros, nous avons puisé dans un coffre à jouet qui va de 1939 (création de Batman) à des éléments plus récemment parus aux USA comme « Infinite Frontier ».
De facto, quand il s’est agît de lister les différents Robins, je n’ai donc pas « simplement » mentionné Dick Grayson, Jason Todd, Tim Drake et Damian Wayne (les quatre versions les plus connues) mais aussi le tout premier Robin (Bruce Wayne lui-même !), Stephanie Brown, Lance Brunner (l’autre fils adoptif de Bruce) ou même Julie Madison. Pourquoi ? Parce si le Club of Heroes est dans la continuité alors Bruce en Robin aussi (ca ne contredit pas forcément l’origine décrite dans Batman Year One, ca s’est juste passé avant). Parce que d’une part cela ouvre des possibilités de scénario (si quelqu’un veut écrire une campagne à l’époque où le jeune Bruce Wayne était un Robin inexpérimenté ou même rajouter quelque chose aux démèlés de Julie Madison vs Clayface, par exemple). Parce que Stephanie Brown en Robin cela permet de baser une partie sur les événements de War Games. Parce que Lance Brunner a une petite importance historique. Et que du coup sa tombe peut devenir elle aussi un élément de scénario (mettons que quelqu’un décide de le venger ou quelque chose du genre). Et qu’en définitive même si vous n’avez rien à faire des différents Robins, les définir permet aussi d’identifier leurs différentes bases à travers la ville et ses alentours. Au pire, vous voulez vous en tenir au Bruce Wayne adulte de Batman Year One, vous avez le choix d’ignorer sa période Robin méconnue. Je suis pour ma part très content que DC/Warner nous ait validé des éléments de continuité si obscurs. Cela fait que les joueurs aurons le choix de s’en servir (ou pas).
Ca vaut aussi pour les rues, les avenues, les lieux notables. Si telle pièce du musée municipal est mentionnée en 1955, une autre en 1976 et encore une autre en 1998, petit à petit vous avez un musée de plus en plus riche, vous savez ce qui s’y stocke, ce qu’un super-criminel peut venir y chercher ou y cacher et ainsi de suite. Dans les mois qui viennent vous devriez voir passer des pages qui vous en diront plus sur la description de la ville.
(Important : le jeu sera bien entendu disponible en Français. Les reproductions de pages ci-dessus sont tirées de la version en anglais, qui nous sert pour les validations avec les interlocuteurs américains).