Je suis (déjà) revenu du Festival International de la BD d’Angoulême édition 2017, mon agenda ne me permettant d’y passer que deux jours. En seulement deux journées, forcément je n’ai pas pu voir tout et tout le monde, et sans compter les visages croisés dans les rues d’Angoulême, auquel on promet de se retrouver avant la fin du séjour et… qu’on arrive pas à recroiser. Mais ces deux journées ont été très denses puisque, à peine arrivé, j’allais visiter l’exposition la French Touch de Marvel, qui célébrait les 20 ans de Panini Comics mais aussi un demi-siècle de créations françaises au service de Marvel. Et comme j’avais commis les textes de l’exposition, très content d’avoir participé à un événement qui souvient aussi bien des épisodes de Spider-Man de Gérald Forton que de ce que fait de nos jours une Marguerite Sauvage, en prise directe avec Marvel. Rien qu’assister à la rencontre entre Sébastien Dallain (responsable de Panini Comics) et Jean-Yves Mitton valait le déplacement.
Ce samedi matin, c’est sur la scène de l’espace Franquin que je retrouvais J.L. Mast, J.Y. Mitton, J.D. Morvan et (last but not least Paul Renaud) pour une « rencontre internationale » qui méritait bien son nom, même si toutes les personnes présentes étaient françaises, puisqu’il s’agissait, en un sens, de parler de leurs rencontres avec Marvel, puisque, dans des registres et des époques différentes, ils ont tous produit des histoires pour l’éditeur américain. Ces dernières semaines certains me demandaient avec ferveur s’il y aurait une captation de cette table ronde. J’ai une bonne nouvelle : à la fin de la rencontre je me suis rendu compte qu’elle avait été diffusée en direct sur le site du festival et qu’elle est toujours disponible en replay. Voici donc une heure et demi de discussion sur la French Touch de Marvel (qu’on pourrait aussi sous-titrer « personne n’arrête Jean-Yves Mitton !« . Enjoy !
(PS: je remercie Matteo Losso de m’avoir impliqué dans les textes de l’exposition, Sophie Cony et Emmanuelle Klein pour les échanges et réflexions lors de la préparation de la rencontre, les forces vives du FIBD de m’avoir proposé de tenir le micro à cette occasion et bien sûr les quatre participants). Et psss, si le sujet du jour c’est la French Touch de Marvel, il est bien évident que si on me demandait à l’avenir de faire la même pour une French Touch de DC Comics, je suis partant et j’ai même déjà quelques billes !
Enfin, plus tard dans la journée, je me rendais au Conservatoire pour donner une conférence d’1h30, sur le dessinateur John Romita Senior. L’ambiance était déjà un peu cocasse avant, puisque quelqu’un, en lisant en diagonale le programme, en avait déduit que Romita était au festival et qu’il serait présent. J’ai hélàs du détromper quelques personnes la veille et leur expliquer que, non, ce n’était pas cette fois qu’elles allaient rencontrer le dessinateur emblématique de Spider-Man ou Captain America. Loin de cette anecdote, la vraie question était plutôt de savoir si ce sujet allait attirer grand-monde alors qu’au même moment le scénariste Chris Claremont participait à une conférence à l’autre bout du festival… Ou qu’Alex Nikolavitch lui aussi tenait séance. Est-ce que dans ces conditions le public serait au rendez-vous ? Ouf ! Nous avons fait salle comble et le public avait l’air content du résultat (désolé, pas de captation pour celle-là). De ce que j’ai entendu, la conférence Wonder Woman qui suivait, organisée par Katchoo, a elle aussi fait des heureux (et des heureuses) parmi les spectateurs. Tout cela pour dire qu’en d’autres temps il y a eu une figure du FIBD qui disait à qui voulait l’entendre que les comics et les super-héros n’avaient pas leur place au festival. Et c’est donc une double source de satisfaction de démontrer que c’est faux !