Ce dimanche j’intervenais dans l’émission politique le Prime, sur la chaine télévisée i24news. L’annonce de la prochaine apparition de la super-héroïne israllienne Sabra dans le film Captain America: New World Order (2024) a fait naître de part et d’autre beaucoup d’avis par anticipation, les uns imaginant que le personnage sera « pro » ci, les autres s’attendant à ce qu’elle soit « anti » ça. Or, c’est faire une double erreur de jugement. D’abord, bien entendu, parce qu’on parle d’un film prévu pour 2024, pas encore tourné, et qu’il est un peu tôt (euphémisme) pour tirer des conclusions sur son positionnement (par exemple Captain America est un super-héros américain s’il en est, mais on ne peut pas dire que le portrait de l’Amérique dans le film « Le Soldat de l’Hiver » soit spécialement « pro Américain »). Mais surtout c’est se tromper sur la complexité de Sabra, création de Bill Mantlo et Sal Buscema en 1981 dans les pages d’Incredible Hulk. Les lecteurs du comic-book se souviendront de l’ambiguïté du traitement de l’héroïne (je pense en particulier aux épisodes de Peter David et Dale Keown).
